Après 45 sélections avec les All Blakcs, 3 titres de champion d'Europe et 1 de champion de France avec Toulon, Carl Hayman apprécie le jeu produit par la Section. Interview.

Carl, comment aborder le match de ce samedi contre Grenoble ?

Attention à Grenoble ! Cette équipe joue bien, son classement ne correspond pas à ses qualités. Donc pour aborder au mieux ce match, nous avons essayé de garder de la fraîcheur. La semaine a été courte depuis la victoire sur Lyon dimanche dernier. On a fait seulement une séance collective, mercredi matin, courte mais avec tous les ingrédients voulus. L'esentiel, c'est la fraîcheur.

Avoir intégré le Top 6, ça change quoi ?

Ca ne change rien. Il faut continuer à bosser comme on l'a toujours fait, rester concentré sur nos performances. On veut garder cette 6e place, mais seul le travail nous permettra d'y arriver. Le travail effectué dans la semaine détermine le match du samedi.

Bon, c'est vrai, il règne une bonne ambiance dans le groupe, la victoire nous aider à tous pousser dans le bon sens. Les mecs sont en confiance, ils savent que même contre les grosses équipes ils sont performants. Mais on sait aussi que ça peut vite tourner dans l'autre sens : il suffit de une ou deux défaites... Voilà pourquoi c'est important de battre Grenoble pour conserver cette confiance avant une prochaine semaine sans match.

Ton regard sur votre jeu ?

On joue de mieux en mieux, c'est bien sûr une satisfaction, mais il faut vouloir aller encore plus haut. Nous devons améliorer encore nos performances. Ce qu'on fait est bien, mais il reste encore neuf matchs à jouer, donc il y a encore beaucoup de points à prendre.

En même temps, je ne suis pas surpris. Quand j'ai décidé de venir à la Section, j'ai beaucoup parlé avec Simon (Mannix). J'ai regardé tous les matchs de l'an dernier : je savais ce que voulait et aujourd'hui en plus du jeu large-large, on y ajoute la puissance. C'est important de pouvoir proposer les deux.

C'est grâce à notre travail de tous les jours qu'on pratique un jeu avec beaucoup de passes. C'est le rugby que j'aime regarder. Les joueurs aiment, les supporters aussi, et c'est encore mieux de pouvoir obtenir des résultats quand on joue bien.

Un jeu dans lequel tout le monde prend ses responsabilités ?

Tous les avants sont capables de faire des bonnes passes, des off loads. Vraiment, c'est le rugby que j'aime. On joue comme ça en Nouvelle-Zélande. Pour l'instant, ça marche, ça fonctionne même de mieux en mieux, mais on a encore une grande marge de progression.

Et puis, on parle de notre jeu de passes, mais il y a tout le reste : les progrès en mêlée, sur la défense des ballons portés, sur les rucks, tout ça c'est du travail et encore du travail aux entraînements.

On a connu des moments difficiles mais je vois des joueurs qui ont envie de continuer à avancer, de toujours faire un peu mieux. Regardez nos piliers, ils sont costauds mais ils savent aussi bouger et faire des passes. C'est ça qui me plait !