Si les activités de l’équipe professionnelle sont suspendues, il en est de même pour le Centre de Formation Vert et Blanc. Pendant que le TOP 14 étudie les différents scénarios de reprise possibles, la Fédération Française de Rugby a mis un terme aux championnats amateurs dont le Championnat de France Espoirs. Plus de compétition ne signifie pas pour autant des vacances anticipées pour les pensionnaires du Centre de Formation. Entre l’entretien physique, les bilans individuels et la poursuite des formations scolaires et universitaires à distance, l’activité de la formation paloise est loin d’être à l’arrêt !

En compagnie de Julien Ronchaud, responsable développement et Lucas Broto, responsable administratif et scolaire, coup d’œil sur l’organisation mise en place par le Centre de Formation en cette période de confinement autour de 3 grands axes : garder le lien avec les joueurs, se maintenir physiquement et s’analyser sportivement, assurer la continuité des formations.

GARDER LE LIEN

Quand on a tout juste 20 ans, voire moins, que l’on vit en permanence en communauté et que l’on pratique quotidiennement du sport à haut niveau, l’arrêt brutal de ce quotidien à cause du confinement peut être assez difficile à vivre. « L’une des premières mesures que nous avons mise en place a été la répartition en deux groupes des joueurs entre Lucas et moi afin de prendre au minimum une fois par semaine de leurs nouvelles. La majorité est rentrée chez leurs parents mais certains sont restés dans leur appartement avec leur copine ou en colocation. On ne voulait surtout pas couper le lien avec eux. » explique Julien Ronchaud. « Nous essayons de les accompagner, dans la mesure du possible, sur la prise en compte du contexte et en les aidant à bien vivre la situation chacun de leur côté. » complète Lucas Broto.

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Promotion 2019-2020 - Centre de Formation

 

SE MAITENIR PHYSIQUEMENT ET S’ANALYSER SPORTIVEMENT
Comme pour les joueurs professionnels, les jeunes du « CDF » gardent un lien important avec le staff sportif qui leur propose des programmes d’entretien physique. « Chaque samedi, les joueurs répondent à un questionnaire afin que Jean-Luc Albert le préparateur physique, ait une vision d’ensemble de ce qu’ils ont effectué dans la semaine : le nombre de séance, l’intensité, le type d’exercice réalisés : renforcement musculaire, course, cardio… » détaille Julien Ronchaud. Si rien n’est imposé, chacun a bien saisi l’importance de garder une activité physique régulière : « Les garçons ont montré depuis le début de la saison qu’ils étaient investis et autonomes dans le travail, ça se confirme pendant le confinement. »

En complément du volet physique, cette période est également l’occasion de poursuivre les évaluations régulièrement réalisées avec le staff mais « avec un travail différent de celui fait au quotidien, nous demandons au joueur de prendre davantage de recul, d’approfondir son analyse plus que d’habitude. Ils mènent une vraie introspection depuis le début de la saison. Ils réalisent une auto-évaluation sur différentes thématiques, la technique cette semaine et le mental la semaine prochaine par exemple. À chaque fois ils évaluent leurs points forts, points faibles et points d’améliorations. » Un travail individuel particulièrement intéressant pour préparer l’intersaison et la prochaine saison. 

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Louis Barrère - Talonneur - Centre de Formation (été 2019)

En complément, certains joueurs bénéficient d’un travail sur le volet stratégique très poussé. « Cela concerne principalement la charnière, nous prenons le temps de reprendre certains matchs et d’analyser les décisions prises sur le moment par le joueur. Était-ce la meilleure option ? Qu’a-t-elle engendré de positif ou négatif par la suite ? Si la situation se représentait, faudrait-il agir différemment ? ». Un travail notamment réalisé avec Thibault Debaes à son retour du Tournoi des 6 Nations à partir des matchs qu’il a disputé avec les U20. Même en période de confinement, la recherche de la performance et le développement de la technique individuelle au poste restent au cœur du projet de la formation béarnaise.

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Julien Ronchaud, responsable développement Centre de Formation (été 2019)

 

ASSURER LA CONTINUITÉ DES FORMATIONS
Qui dit Centre de Formation, dit forcément double projet ! Chaque pensionnaire du « CDF » suit en effet une formation scolaire ou universitaire en parallèle de sa formation rugby. « Dès l’annonce de la fermeture des établissements scolaires et universitaires, nous avons pris contact avec chaque organisme de formation, on s’est assuré que chaque joueur puisse continuer sa formation à distance. Les cours se font ainsi à distance depuis plus d’un mois pour chacune des formations. » explique Lucas Broto.
Les formations des jeunes Vert et Blanc étant très variées : Bac Pro, CAP, BTS, DUT, licence, école de commerce… c’est un suivi au cas par cas qui est mené pour la vingtaine de joueurs. « Certains profitent de ce laps de temps pour rattraper un léger retard accumulé depuis quelques mois à cause du rugby, de la fatigue… notamment ceux qui sont montés avec les pros en cours de saison et qui ont vu leur organisation scolaire chamboulée. » complète Lucas Broto.

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Gabriel Souverbie - 3e ligne du Centre de Formation suit une licence d'Histoire à l'UPPA (été 2019)

Concernant les examens, le responsable administratif et scolaire se veut optimiste : « aucune validation n’est remise en question car beaucoup de formations reposent sur des évaluations en contrôle continu, les examens finaux de certains cursus seront aménagés soit à distance soit reportés de quelques semaines. Ceux qui ont été sérieux tout au long de l’année n’ont aucun souci à se faire, nous ne sommes pas très inquiets à ce sujet. » À noter également que les cours de français pour les étrangers (joueurs et membres du staff) se poursuivent à raison de deux fois par semaine en visio-conférence.

Sans tourner à plein régime, le Centre de Formation de la Section continue à œuvrer pour la réussite de ses jeunes pousses, tant sur le plan sportif que scolaire !

Si les modalités de reprise des entraînements sont loin d’être connues, Julien Ronchaud explique : « ce qui comptera avant tout c’est de se retrouver, de reprendre du plaisir ensemble à travers une activité rugby quelle qu’elle soit. Toucher le ballon manque beaucoup aux garçons ! » Tout ça bien entendu dans des conditions sanitaires garantissant la sécurité de tous.

 

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