Séquence de rattrapage si vous l'avez manquée dans le journal de match digital : l'interview 100% rugby de Thibault Daubagna
Nouveau format d’interview pour cette saison 2020-2021 à retrouver dans votre journal de match digital ! Avant chaque rencontre, nous interrogeons un joueur sur son lien, souvent intime, avec le rugby et le club. Séquencées en trois parties, ces interviews vous apporteront sûrement un regard différent sur nos joueurs. Rencontre avec Thibault Daubagna, le plus Sectionniste des Béarnais. Licencié à la Section depuis l’âge de 5 ans, Thibault n’a porté que le maillot Vert et Blanc en club. Deux couleurs pour lesquelles il porte un amour inconditionnel. Il ouvre aujourd’hui la boite aux souvenirs…
BIO EXPRESS
Thibault Daubagna
Né le 20 mai 1994
Âge : 26 ans
Taille : 1,77 m
Poids : 82 kg
À la Section depuis 1999
France U20 : 2 sélections
Barbarians Français : 3 sélections
LE RUGBY ET MOI
Comment as-tu découvert le rugby ?
J’étais un enfant qui bougeait pas mal, j’aimais bien courir un peu partout, faire plein d’activités... Mes parents m’ont mis au rugby quand j’avais 5 ans à la Section et j’ai tout de suite accroché ! C’est un sport où je pouvais me dépenser, où on voyait du monde, on faisait plein de petits jeux, c’était le rendez-vous à ne pas manquer de la semaine pour moi ! C’est le sport dans lequel je me retrouvais et notamment dans ses valeurs.
As-tu pratiqué d’autres sports ?
J’ai fait un ou deux ans d’athlétisme mais j’étais tellement passionné par le rugby que je m’y suis consacré totalement, avec mes études aussi. J’aime un peu tous les sports ceci dit !
Te souviens-tu de tes premiers entraînements ?
Je me souviens de mes premiers entraînements, notamment à la Croix-du-Prince. Pas sur le terrain principal mais sur le petit terrain derrière les vestiaires où les équipes s’échauffent, les connaisseurs sauront de quoi je parle ! C’était un peu le rendez-vous attendu avec beaucoup d’impatience toute la semaine par notre bande de potes. J’ai aussi pas mal de souvenirs de la Plaine du Hameau, à côté du stade de l’équipe pro, ça impressionnait un peu...
Et de tes premiers matchs XV contre XV ?
Je me souviens de la différence de passer d’un petit à un grand terrain notamment entre la catégorie minimes et cadets. Il y avait des différences de physique et de gabarits chez les joueurs. On tentait nos premières pénalités, nos premières transformations... tout se rapprochait du « vrai rugby » qu’on voyait à la télé !
Qui aurais-tu envie d’associer à tes débuts au rugby ?
J’ai commencé le rugby avec un pote à moi, Florian Miremont, dont le père, Philippe a commencé à nous former au rugby. J’ai eu pas mal d’éducateurs au fil des catégories et tous ont beaucoup compté, je pense à Eric Cazenave par exemple. Florian est mon meilleur ami depuis tout petit, son père est la personne que j’associerais le plus à mes débuts.
Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui veut commencer le rugby ?
Qu’il n’hésite pas et surtout qu’il profite de tous les moments vécus en catégories jeunes. Les amis que je me suis fait au rugby étant petit le sont toujours aujourd’hui. Même si on ne joue plus ensemble car au fil des catégories tout le monde ne reste pas au club, on reste en contact. Les rencontres c’est ce qu’il y a de plus important.
MON RUGBY
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans le rugby aujourd’hui ?
La vie de groupe, l’échange, le partage, toutes les connaissances que j’ai pu faire... C’est vraiment ce qui m’anime le plus. Ensuite bien sûr, il y a la compétition. Je suis un compétiteur. J’aime sentir la pression monter petit à petit avant un match. Ça en devient presque addictif, tous les weekends on le ressent et c’est la 2e chose que j’aime le plus dans ce sport.
À l’inverse, ce que tu aimes le moins ?
Tout ce qui tourne autour des blessures et des échecs. On y est confronté individuellement sur des matchs non aboutis ou lorsqu’on n’est pas pris dans le groupe mais ça fait partie de la compétition. Les blessures et les échecs ça peut être très difficile par moments. Mais aussi de voir ceux qui ont grandi au rugby avec toi en catégories jeunes quitter le club car ils ne sont pas arrivés au haut niveau. Même s’ils jouent dans d’autres clubs à plus petit niveau et qu’ils sont très heureux, parfois il a une petite déception de se dire qu’on n’est pas ensemble sur le terrain comme avant.
Comment définirais-tu ce sport aujourd’hui ?
Un sport qui reste magnifique ! Qui nous passionne énormément et qui a beaucoup évolué ces dernières années. C’est devenu un combat tactique sur le terrain, par le poste de demi-de-mêlée entre autres. Le rugby n’est plus qu’un sport de gros gabarits qui se rentrent dedans, le volet tactique prend de plus en plus de place aujourd’hui.
LA SECTION ET MOI
Ton lien avec la Section est plus que particulier, comment le décrirais-tu ?
C’est difficile de mettre des mots dessus. La Section pour moi c’est comme une famille. J’y joue depuis que je suis tout petit, mon rêve c’était de jouer avec la première et je le réalise depuis plus de 6 ans. Mon rêve absolu serait de gagner un titre avec la Section. Tant que le club gagne et progresse je suis content. Si je fais partie de l’aventure c’est tant mieux, c’est ce que j’essaye de faire depuis quelques années.
Te souviens-tu de ton premier match avec les pros ?
C’était au Hameau en 2013 contre Auch. J’étais rentré en fin de match, le score était presque fait. Je rentre, je me retrouve sur la pelouse du stade où j’ai toujours voulu jouer. Sur le moment, tu te demandes si ce qui se passe est vrai ! Très vite tu rentres dans le match et tu oublies cette émotion mais ma première était forcément spéciale.
Depuis 2015 et la montée, des matchs t’ont marqué particulièrement ?
Le match où l’on gagne de 30 points au Stade Français en janvier 2018. On avait vraiment été bons rugbystiquement et dans l’engagement ce jour là, c’était un vrai match référence. La victoire à Bayonne en novembre dernier bien sûr ou encore la victoire à Gloucester en 2018 qui nous qualifie en quart de finale de Coupe d’Europe, m’ont marqué !
Jusqu’où as-tu envie d’aller avec la Section ?
Le plus loin possible bien sûr ! Mon rêve serait de gagner un titre avec la Section, mais pour ça il faut travailler sans relâche et ne jamais baisser les bras !
Photos : Romain Perchicot
